Conférence aux Universités de Florionopolis et de Juiz de Fora SUITE

Publié le par Gérard Monnier

Les histoires universelles : le grand défi


Par aires culturelles et historiques :


Empire romain, Henri STIERLIN, dans la collection « Histoire universelle », Fribourg, Office du livre (Herschen éditeur), 1965


(quatre illustrations)


Nikolaus PEVSNER, Outline on European architecture, Harmondsworth, 1943 (1ère édition…)


et référence à : Auguste CHOISY, Histoire de l’architecture,  Paris, 1899


Une histoire  « survolant les temps préhistoriques, décrivant les architectures égyptiennes et mésopotamiennes, mais se concentrant surtout sur l'architecture classique grecque et romaine » 


Une sorte d’étude de cas : les variations de Histoire de l’architecture, Que sais-je ? nº 18, Presses Universitaires de  France


Jean-Charles MOREUX, 1941,  édition illustrée

Jean-Charles MOREUX et André CHASTEL, 1968, idem

- les tables des matières

Gérard MONNIER, 1994

- la table des matières

Gérard MONNIER, 2007, édition illustrée


Exemples des dessins dans le texte



 Une histoire universelle :  illusion ? ou défi ?



 au pire : c’est un récit stupide et anachronique, en retard par rapport aux savoirs spécialisés, et capable de manifester des lacunes béantes


au mieux : c’est une synthèse improbable, lucide sur ses limites, des histoires des architectures ; équipée d’une sélection d’infos précises et  organisée selon agencement astucieux des cadres du récit. 



 Quelle main cachée ? quel non-dit ?


Le poids de la tradition culturelle des professionnels : l’architecture est une discipline académique, son histoire a pour finalité la défense et l’illustration de ses acteurs


Ou son contre pied : Architecture sans architectes


 Une triple entrée :


L’architecture est un art ; donc c’est une histoire des formes, des styles etc ; version récente : une histoire typologique


L’activité de construction est centrale : une histoire de l’art de bâtir, une histoire de constructeurs ; expoL’art des ingénieurs


 Une activité socialisée : une histoire sociale de l’architecture, qui restitue les enjeux politiques et sociaux de 

l’élaboration / production / consommation

  

et le jeu de rôle subséquent : le commanditaire, les acteurs du projet et de sa réalisation, de son usage ;  la plus proche du projet marxiste ; 


Je propose une variante : la restitution de l’équilibre de l’offre (les savoirs des professionnels, leurs démarches, leurs études) et de la demande – programmatique, quantitative, qualitative et autre - des groupes ou des personnes : une demande implicite ou explicite.


Une histoire culturelle, relative aux représentations personnelles et collectives, aux institutions. 

Les techniques de l’image, leur diffusion, leur consommation ;

Et le processus de la réception ; spécifique, en raison de la localisation des objets ; avec ses effets sur la protection du patrimoine


Et le profil de celui qui  écrit l’histoire ? la culture impliquée par le parcours de l’auteur, par son expérience et par sa compétence technique : le point de vue archéologique et technologique (l’objet comme document), le point de vue historique (pas d’histoire sans document écrit), le point de vuesciences humaines


Et ne pas perdre de vue que les infos actuelles ne sont que celles du moment ou du lieu.

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